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Les Bleues finissent comme les Bleus

Deux heures après leurs homologues masculins, les joueuses de l’équipe de France ont également pris la huitième place finale des Jeux Paralympiques de Paris 2024, battues mercredi lors de leur match de classement par le Rwanda en trois manches (9-25, 8-25, 11-25). Les Bleues quittent le tournoi avec des souvenirs à vie.

Des sourires, des larmes, des effusions, c’est dans un maelstrom d’émotions que les joueuses de l’équipe de France ont quitté une dernière fois, mercredi à 15h, le terrain de l’Arena Paris Nord, théâtre de la compétition de volley assis des Jeux Paralympiques de Paris 2024. Pour leur dernier match, septième place en jeu, les Tricolores espéraient accrocher un set, voire plus, face au Rwanda, une équipe classée au cinquième rang mondial, elles n’y sont pas parvenues, s’inclinant en trois manches.

Mais comme lors de leurs trois rencontres précédentes, face à l’Italie, les Etats-Unis et à la Chine, des poids lourds du volley assis, les partenaires de la capitaine Jenna Agbodjan Prince (6 points) n’ont jamais cessé de se battre, malgré des difficultés, notamment en réception. Après deux premiers sets assez nettement dominés par les Africaines (9-25, 8-25), les Bleues auront notamment affiché un autre visage en début de troisième manche, au point d’effacer un retard de trois points (5-8) pour, après cinq points de rang, prendre les devants après un ace signé Olivia Lanes et un bloc de Séverine Baillot (10-8).

Malheureusement pour les Françaises, elles vont subir à 11-11 une implacable série au service de la meilleure marqueuse de la rencontre, Liliane Mukobwankawe (16 points dont… 12 aces !), synonyme de quatorze points consécutifs et de gain du match pour les Rwandaises (11-25), qui laissent alors éclater leur joie dans une belle farandole.

Les Bleues, encore chaleureusement soutenues par leurs supporters de l’Arena de Villepinte, en sont quittes pour une dernière belle ovation et une ultime salve d’émotions qu’elles ne sont pas près d’oublier, tant ces Jeux Paralympiques à domicile auront marqué leur parcours de sportives. Qui est d'ailleurs loin d’être fini, puisque toutes les joueuses, qui ont dans un bel ensemble affiché leur intention de poursuivre l’aventure, seront très vite sur le pont, avec une Silver Nations League en République tchèque qui se profile dans trois semaines.

Les réactions :

Yohann Esacala, entraîneur de l’équipe de France :
 "J’avoue que j’avais fixé la barre un peu plus haute sur ce dernier match, j’espérais un contenu un peu meilleur, même si on a encore une fois montré de belles choses. J’ai l’impression que cette équipe apprend à chaque match, mais à ce niveau, on n’a pas de latence pour pouvoir s’ajuster correctement. Sinon, j’ai encore été époustouflé par l’ambiance, on a vécu une aventure humaine très forte, surtout avec un public comme ça. On va digérer ces Jeux, tâcher de se remobiliser et repartir à fond les ballons pour pouvoir performer sur la prochaine compétition, on a fait le plein d’énergie pour des semaines et des semaines !"

Séverine Baillot, centrale de l’équipe de France : "Je ressens beaucoup d’émotion, ça chamboule un peu, c’était le dernier match, on se dit que c’est fini. Sur ce match, il y a eu plein de choses, du bon et du moins bon, on a essayé de tenir, de donner le meilleur de nous-mêmes, on s’est peut-être réveillées un peu tard, mais on n’a pas lâché. Le Rwanda était plus abordable sur le papier, mais ce sont des joueuses qui ont quand même plusieurs années d’expérience en plus que nous, elles ont l’habitude de ce genre de compétition, alors que nous, c’était vraiment notre première, mais on est justement venues ici pour prendre de l’expérience. Maintenant, c’était une aventure sportive extraordinaire, l’opportunité d’une vie, dans une atmosphère dingue, tout était extraordinaire, c’était de la folie."

Jenna Agbodjan Prince, réceptionneuse/attaquante et capitaine de l’équipe de France : "Il y a un peu de déception sur ce match, parce que c’est l’équipe qui nous semblait la plus abordable, on se disait qu’il y avait quelque chose à faire. On s’est quand mêmes battues, il y a eu de belles choses, mais elles nous ont bien attaquées au service, on n’a pas su bonifier les ballons qui arrivaient pour mettre notre passeuse dans de bonnes conditions. Ces Jeux étaient formidables, l’ambiance, l’organisation, le niveau international, ça nous a permis d’acquérir de l’expérience et j’espère que le fait de nous voir a donné envie à des jeunes ou moins jeunes de rejoindre le volley assis."

Olivia Lanes, réceptionneuse/attaquante de l’équipe de France : "C’était un match très particulier, parce que c’était le dernier, contre une équipe un peu plus à notre portée. On aurait pu faire mieux, on s’était fixé des objectifs qu’on n’a pas toutes atteints, mais on s’est quand même données sur le terrain, on n’a pas lâché, c’était un beau match, avec encore une ambiance incroyable, c’est juste fou d’entendre 4 000 personnes qui applaudissent quand tu marques ton point, le pied intégral ! On n’avait pas envie de quitter le terrain."


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